L’origine du pinceau :
Le premier pinceau a été inventé par les Égyptiens. Loin du pinceau que nous connaissons aujourd’hui, il était d’abord fabriqué à partir de feuilles de palme. Mais c’est en Chine qu’il voit véritablement le jour. Et oui, le pinceau est âgé de plus de 3000 ans. Les Chinois l’utilisaient avant tout pour la calligraphie.
Après la Chine, il se développe en Asie, plus particulièrement en Corée puis au Japon et ensuite en Occident.
La composition des premiers pinceaux :
Les premiers pinceaux asiatiques se composaient d’une tige de bambou puis à son extrémité, ils inséraient une touffe de poils d’animaux. En 1437, grâce au traité sur la peinture de Cennino Cennini, nous pouvons savoir que nos ancêtres utilisaient uniquement les pinceaux à brosses rondes. Leurs poils utilisés en Europe étaient essentiellement du petit-gris, du chevreuil ou de la soie de porc. Les poils en question étaient noués en touffe, pour ensuite s’insérer dans des tuyaux de plumes de vautour, d’oie ou de poule.
Au XVIIᵉ siècle, l’industrie permit la fabrication d’une virole métallique. Grâce à cela, les pinceaux ont gagné en qualité et la France obtient rapidement une excellente réputation dans toute l’Europe.
Notamment, certaines marques Françaises de fabrication de pinceaux très connues dans le milieu, sont en fait de très anciennes industries comme :
- Raphaël (Société Berge Raphaël) créé en 1793,
- Léonard (Société Bullier) dès 1840,
- Isabey (Société Labrosse et Dupont) début 19ᵉ,
- et en 1925, les pinceaux Manet (Société Plantefol).
Entre les années 1975 et 1980, les premiers pinceaux en fibres artificielles en nylon blanc, très fermes et peu élastiques voient le jour. Depuis, pour être au plus proche des poils naturels, de nouvelles fibres synthétiques, dérivées du polyamide, se multiplient.
Sa composition globale :
- un manche : bois ou plastique
- une virole métallique: cerclée et non soudée
- des poils : naturels, extra-fin en martre ou petit-gris / naturel fins en poils de bœuf, putois, chèvre, poney ou soies de porcs / les synthétiques
Un pinceau avec quels poils pour quelle peinture :
- soie de porc / poil d’oreille de bœuf pour un usage courant
- longs poils de blaireau, putois, poney ou cheval pour l’aquarelle
- poils de chèvre pour le vernis
- ours d’Alaska pour poser la laque
- martre, kolinsky, le petit-gris (écureuil) pour l’aquarelle
Quelle pointe pour quelle utilisation :
- les pointes plates : fonds, reprises, aplats opaques
- pointes rondes : détails et contours précis ou retouches fines
- pointes usées, bombées, langue de chat : pour les modelés, glacis* et finitions
- éventail : pour les fondus, estompes, glacis*
* Le glacis est une fine pellicule de peinture transparente superposée à une couche de peinture plus épaisse.
Pour les designers et les artistes utilisent le pinceau :
Le pinceau est un prolongement de la main de l’artiste. Il permet de correspondre à tous les types de pigments par ses nombreuses compositions de poils et de formes. De plus, ses différentes longueurs et types de poils s’adaptent en outre aux gestes requis pour la réalisation de l’œuvre en question. À savoir, les brosses plates ne sont apparues qu’au XIXᵉ siècle grâce à une virole aplatie à la presse. Ces pinceaux ont été inventés pour répondre à la demande des peintres pré-impressionnistes.
De nos jours, autre qu’une utilisation artistique, les designers l’utilisent pour mettre en couleur leur croquis. À l’aide de l’aquarelle et quelques couleurs primaires, le croquis d’un aménagement d’espace ou d’un objet est sublimé avec une possibilité d’identifier les matériaux ou les couleurs choisis. L’école La Fontaine enseigne à ces jeunes designers comment utiliser le pinceau et ces techniques d’arts plastiques pour leur permettre de réaliser de belles propositions à leurs futurs clients.
Après avoir traversé les âges, le pinceau s’invite fortement chez soi, pour laisser exprimer sa créativité. Adapté pour un usage plus professionnel ou plus spontané, le pinceau reste l’accessoire indispensable pour mettre en couleur ses projets, qu’il faut adopter.